Clôture du projet GROOF : Diminuer le CO2 par des serres en toitures

Ce 25 Avril, la FedeAU était au Luxembourg pour assister à la clôture du projet GROOF: “Greenhouses to reduce C02 on Roofs”, ou “Limiter l’émission CO2 des bâtiments gràce à des serres en toiture”.

4 projets pilotes ont été financés et suivis par un groupe pan-européen d’experts et d’accompagnants en AU : Allemagne, France, et la Serr’Ure à l’ULiège campus Gembloux. GROOF a aussi suivi, accompagné et récolté les retours de projets existants, notamment BIGH à Bruxelles.

L’étude se focalise sur le potentiel des serres en toiture de capter l’énergie perdue par les bâtiments et d’en ré insuffler, dans un cycle court et vertueux. Notamment : chaleur (de la serre vers le bâtiment et vice-versa), CO2 (des humains vers les plantes), électricité (photo-voltaïque), biomasse (azote d’urine contre calories végétales), cycle de l’eau (eau grise du bâtiment, récupération des pluies…). 

GROOF démontre la capacité des serres de toiture à réduire les pertes d’énergie de certains types de bâtiments.  Notons que si le bâtiment est construit exprès pour la serre, ou si l’énergie émise par le bâtiment n’est pas réutilisée au maximum (climatisation de la serre toute l’année), ce type d’installation n’économise pas de CO2 par rapport à une serre installée en pleine terre.

Bien que coûteuses à installer et complexes en terme de construction et de permis, les serres en ville dense attirent par leur accessibilité, leur visibilité, leur potentiel pédagogique, et la stabilité des conditions atmosphériques internes qui permet de mener des recherches en agrobiologie (UL Gembloux). Pour des raisons de poids au sol et de contrôle des conditions, les projets suivis fonctionnent en bacs de culture ou en hydroponie, parfois combinée à de l’aquaponie.

Les projets pilotes doivent encore développer leur volet de production. L’accent est mis sur  le cycle hypercourt (cantine ou marché sur place), les aromates et médicinales, la  transformation à haute valeur ajoutée, et l’extension de la saison des solanacées (tomates, poivrons…). A l’exception d’un projet partenaire au Québec (Lufa), ces projets n’ont pas pour premier objectif de nourrir la ville.


Encore peu nombreuses en Belgique et en région Bruxelles-Capitale, les serres de toiture sont un des nombreux visages de l’agriculture urbaine.
Retrouvez ici les guides et les contacts pour en savoir plus : http://www.groof.eu/